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La marionnette

Types de marionnettes et de manipulations

Au cœur des arts de la marionnette réside la mise en mouvement d'un objet. Les mille et un moyens inventés pour faire bouger cet objet ont orienté la classification des marionnettes.

Le plus souvent, on propose six grandes familles : la marionnette à fils, dont on tire les ficelles, et son ancêtre, la marionnette à tringle, soutenue par une tige attachée à la tête, la marionnette à gaine que l'on enfile sur la main, la marionnette à tige actionnée par le bas à l'aide de baguettes, les ombres que l'on glisse derrière un écran et la marionnette d'inspiration bunraku que l'on manipule le plus souvent à vue.

On associe traditionnellement ces types à trois grands principes de manipulation :

  • Manipulation en élévation : la marionnette est manipulée par le bas, comme le sont les marionnettes à gaine ou à tige.
  • Manipulation surplombante : la marionnette est actionnée par le haut, comme le sont les marionnettes à fils ou à tringle.
  • Manipulation frontale ou équiplane : le manipulateur se tient derrière la marionnette, comme pour la marionnette d'inspiration bunraku et certaines ombres.

En parcourant l'histoire de la marionnette à travers le monde, on croise plusieurs sortes de marionnettes et de formes théâtrales qui ne correspondent pas tout à fait à ces catégories. La marionnette sur eau est-elle une marionnette à tige? Que faire de la marionnette habitée? Et le fameux petit bonhomme danseur? Les formes contemporaines du théâtre de marionnettes, en favorisant l'expérimentation et le mélange des genres, ont donné naissance à toute une gamme de marionnettes hybrides, d'objets recyclés et de formes éphémères... difficilement classables.

Devant ces multiples formes, on propose parfois de classer les marionnettes selon leur proximité avec le manipulateur (Eileen Blumenthal, dans son ouvrage Puppetry: A World History, 2005, détaille cette typologie).

On trouve d'abord la famille de marionnettes dont l'animation requiert partiellement ou entièrement le corps du manipulateur, comme la marionnette à gaine, la marionnette à doigt ou la marionnette habitée. Dans cette famille, certains types transforment même une partie du corps du manipulateur en une partie du corps de la marionnette, par exemple, la marionnette à gueule et à main prenante dont la main est en fait celle-là même du marionnettiste. Vient ensuite la famille des marionnettes
« extérieures » au manipulateur : de la marionnette à manipulation directe jusqu'aux marionnettes pour lesquelles on utilise des
« dispositifs », les plus courants étant les fils ou les tiges. Dans cette grande famille des marionnettes « extérieures » au manipulateur, on peut regrouper les marionnettes bidimensionnelles qui partagent certaines caractéristiques avec l'image, par exemple : l'ombre ou la silhouette. Ces marionnettes peuvent aussi être actionnées directement ou à l'aide de tiges et de fils.